En entreprise, on entend parfois voire souvent un manager dire qu’il ne sait plus « où il habite », balloté entre les exigences contradictoires et changeantes de l’organisation et de l’environnement.
Le pilotage est un bon modèle pour trouver des solutions pratiques à ces situations complexes. Les milliers d’heures de formation et de simulation dont bénéficie un pilote, pour indispensables qu’elles soient, ne seraient rien sans la capacité forte à estimer un contexte de vol.
C’est cette capacité qui permet de distinguer, parmi toutes les procédures, laquelle est la plus importante dans l’instant, puis dans un deuxième, voire troisième temps.
Cette conscience de la situation, c’est aussi la conscience de soi, de ses possibilités et de ses limitations cognitives, autant que de celles des autres.
En vol, nécessité fait loi, impossible de se laisser déborder. Alors il faut simplifier en étant focalisé sur l’essentiel, impliquer chacun dans ses tâches et en permanence garder le sens de l’action.