Le secteur de l’aérien est soumis à une obligation de résultats avec une pression médiatique, sécuritaire et réglementaire extrêmement forte.
C’est probablement pour cette raison que l’aérien est souvent en avance de phase sur les grands cycles organisationnels auxquels sont confrontés toutes les industries.
Un des grands changements récents qui a permis une formidable amélioration de la sécurité des vols consiste à reconnaître que l’erreur fait partie intégrante de toute activité humaine.
Les organisations ont eu trop tendance à se consacrer à la résolution des conséquences d’erreurs au travers de procédures. Ce courant, qui au départ a bien amélioré les indicateurs qualité, a multiplié les exigences envers les acteurs opérationnels au détriment de la confiance en leur bon sens.
Forte de ce constat, l’industrie aéronautique a créé sa propre culture de sécurité. Elle est fondée, d’une part sur l’acceptation d’une erreur reconnue et d’autre part, sur la capacité des pilotes à identifier la meilleure stratégie dans un contexte donné.
Pour cela, il a fallu simplifier, impliquer et donner du sens. Accepter l’adage « errare humanum est, perseverare diabolicum » et convaincre qu’une erreur n’est pas une faute mais une chance d’apprentissage.
N’est-ce pas le besoin de toute entreprise ?