Comme nous l’avons vu dans notre article « boucle courte et boucle longue », le pilote utilise différents modes d’action pour gérer le vol en situation normale, d’urgence voire de détresse.
Cette description part du principe que le pilote est en capacité d’agir mais ce n’est pas toujours le cas.
En effet, de nombreux incidents ou accidents aériens ont permis d’identifier un effet majeur en termes de risque, il s’agit du « startle effect ».
Cet effet de sidération qui peut empêcher le pilote d’être en conscience de la situation.
L’émotion et le stress générés par un événement risquent de déclencher une réaction automatique du pilote inadaptée à la situation qu’il n’a pas eu le temps ni les ressources pour l’analyser.
Cela peut se traduire par une forme de paralysie avec une incapacité d’agir mais le plus souvent, le pilote s’empare du manche sans réaliser que ses actions ne sont pas adaptées à la situation.
Pour se prémunir de cet effet, les pilotes sont entraînés à utiliser la gestion des modes mentaux qui permet de sortir de son cerveau émotionnel pour analyser la situation et construire une réponse adaptée.
En entreprise, les biais cognitifs sont également présents et peuvent dégrader les processus de décision et d’action. Comment s’en prémunir ?
Comment un dirigeant, un manager ou un chef de projet sait dire stop quand une situation se dégrade ?
Comment collectivement une équipe remet en cause ses modes de fonctionnement pour les adapter à un contexte particulier ?
Les émotions sont difficiles à aborder dans le contexte professionnel, c’est pourtant essentiel car c’est le mode de fonctionnement de l’humain.
Toute émotion a une fonction, ne pas savoir la nommer empêche d’identifier le besoin associé qui révèle souvent une stratégie d’adaptation efficace.
Le simulateur de vol est l’outil idéal pour vivre cette expérience et s’approprier le processus de management de soi.