Le « sens de l’air » est une expression elliptique très utilisée par les pilotes et difficile à définir. Le sens de l’air est une impression. C’est quelque chose de kinesthésique avant tout mais aussi sonore et visuel. Le pilote est connecté à une machine dont les automatismes sont limités et la sensation de l’avion s’impose quelles que soient les phases de vol.
Pour un entrepreneur, avoir le sens de l’air c’est percevoir les signaux faibles qui proviennent de tous les secteurs de l’entreprise, du marché, de l’environnement. Ce ne sont pas des analyses fines à partir de quelques données qu’un esprit aguerri saurait analyser. Il s’agit d’informations à intensité réduite, mais à forte valeur d’orientation, que l’on capte par le contact avec les acteurs de l’entreprise ou des partenaires. Ce sera le sens du client, le sens du service, le sens du groupe, le sens des limites, le sens de l’organisation d’entreprise, par exemple. C’est une approche intuitive et rapide qui s’appuie sur une l’expérience et l’apprentissage.