Faut-il beaucoup d’ego pour diriger ?
Aucun leader n’échappe au risque de l’ego. Ni le pilote, ni le chef d’entreprise.
En aéronautique, les distorsions cognitives liées à un ego excessif sont connues. Le CRM (Crew Resource Management) qui est la science des « facteurs humains », a établi des préconisations.
Le traitement de l’erreur et de la menace oblige commandant de bord et copilote à échanger non seulement leurs informations techniques mais aussi leurs doutes, leurs peurs, leurs perceptions divergentes voire leurs erreurs. Dans le ciel, celui qui pilote se sent mortel. Aucune triche n’est possible.
Alors son ego est calé sur l’autre. L’autre est un « alter ego », un « autre moi » et c’est une immense source d’informations et de ressentis.
Au sol, cet échange se poursuit via le compagnonnage qui assure une relecture des situations délicates.
Le regard attentionné de l’autre permet un travail qui va éclairer tous les mécanismes cognitifs en cause, les plus évidents, les plus rationnels comme les plus inconscients.